RDC kinshasa Ngamanzo
Après seulement 8 mois, l’inauguration de ce dernier nous a permis d’accueillir les premiers patients.
l'initiative d'une construction
Le pays tout entier compte un nombre impressionnant de morts chaque jour, du fait des guerres et des conflits armés qui se produisent sur son territoire. Ce constat plus qu’alarmant, fût à l’origine de cette initiative.
Ce qui fait de lui un département plus grand que 10 villes Européennes réunies (Berlin, Bruxelles, Dublin, Genève, Madrid, Londres, Lisbonne, Luxembourg, Paris, Rome). Il compose 80% de la ville province de Kinshasa avec une population estimée à 494 332 habitants (2015) alors qu’il pourrait supporter plus de 15 millions d’habitants.
MALUKU
Depuis son OUVERTURE
Le Centre a accueilli un total de près de 13743 patients répartis comme suit :
5741 FEMMES
1827 ENFANTS FILLES
4438 HOMMES
1737 ENFANTS GARçons
Les cas de maladies les plus fréquemment rencontrés sont :
Cent soixante-six femmes ont mis au monde au sein de la structure donnant naissance à :
80 FILLES
86 Garçons
Les soins et les médicaments apportés l’ont été :
GRATUITEMENT
En effet, le fonctionnement global du Centre, à savoir : les travaux (toujours en cours), le matériel médical, les médicaments mais aussi la rémunération de l’ensemble du personnel soignant, dépendent ENTIÈREMENT de dons et surtout de la grâce de Notre Seigneur Yéhoshoua ha Mashiah.
Notre objectif
Soutenir celles et ceux qui sont dans la douleur
L’objectif n’est évidemment pas de démontrer ou de tirer une quelconque gloire de ce projet. Seulement, il est inhumain de ne prendre aucune position. Pire encore, de pointer du doigt le malheur d’autrui, sans ne jamais se lever pour soutenir justement celles et ceux qui sont dans la douleur. L’indifférence est d’ailleurs l’une des causes de cette dernière.
la santé en rdc
La défaillance du système
La RDC se divise en 26 provinces, elles-mêmes subdivisées en districts administratifs, à leur tour répartis en zones de santé.
Correspond au concept internationalement utilisé de district de santé : un réseau de centres de soins de santé primaires, chapeauté par un hôpital de district pour le traitement de toutes les affections qui dépassent les moyens et les compétences des centres de santé.
Ces dernières sont au nombre de 600 environs et ne compte, au total, que 393 hôpitaux généraux de référence. Une insuffisance notable pour couvrir l’ensemble du territoire et répondre aux besoins d’une population de plus de 80 millions d’habitants.
Généralement, lorsqu’elles le peuvent, des personnes cherchent à se faire soigner dans des pays étrangers, plutôt que dans le leur, lorsque la défaillance du système de santé est notoire. Et celle du système congolais n’est un secret pour personne. En effet, depuis quelques décennies maintenant, les structures hospitalières du pays se dégradent, les infrastructures sont vétustes et la qualité des soins a drastiquement diminué. En règle générale, ces types d’établissements ont, pour la majorité, conclu un contrat avec l’État. Toutefois, ils conservent une forte autonomie en termes de gestion. Et la majorité de ces structures médicales est mal, voir non équipée. Certaines zones de santé sont, géographiquement, difficiles d’accès.
Pour exemple, à l’hôpital général de Kinshasa, le plus réputé du pays, les difficultés sont légions : coupures d’électricité, équipements archaïques, personnel mal payé et parfois mal formé, expositions aux infections, conditions insalubres, manque de médicaments…
En 2008, le pays occupait la sixième position dans la liste des États défaillants en raison de son incapacité à fournir des services publics de premières nécessités, de la dégradation de l’autorité en place, de la corruption, de la criminalité et des déplacements massifs de population.
Une autre problématique
Très répandue, la rémunération à l’acte non réglementée prive progressivement les populations tant urbaines que rurales de l’accès à des soins de santé primaires. En effet, un paiement direct est réclamé à chaque intervention et quel qu’en soit sa nature (traitement, injection, demande d’analyses en laboratoire…). Si ce type de rémunération offre un supplément de salaire aux agents de santé, il rend néanmoins le coût des soins totalement imprévisible pour le patient. Certains patients se voient facturer, par des agents de santé, un grand nombre de médicaments et d’actes médicaux, parfois non nécessaires, souvent peu efficaces ou inadaptés à leurs pathologies.
Il résulte de tout cela, un accès déficient aux soins de santé et des besoins largement insatisfaits en la matière dans la majeure partie du pays. Et, bien que la RDC s’efforce de reconstruire et de réorganiser son système de santé, l’abysse entre les tentatives de politiques gouvernementales et les réalités du territoire ne demeure pas moins profond.
Des pathologies prioritaires
Le paludisme (plus de 40% des causes de mortalité infantile), le Syndrome d’Immunodéficience Acquise (SIDA), le diabète et la tuberculose sont considérés comme des maladies prioritaires en RDC. À ces pathologies, il faudrait ajouter la malnutrition et les troubles mentaux dont la prédominance en fait un problème majeur de santé publique.
Il est important de savoir que depuis l’ère coloniale, les missions religieuses ont tenu le rôle d’agences d’exécution de premier rang dans le secteur Santé. Aussi, la RDC détient actuellement un réseau de communauté religieuse, à but non lucratif, qui se substitue aux services publics et fourni des prestations de soins. Pour autant, l’ensemble de ces infections ne diminuent pas et c’est la population congolaise tout entière qui en paye les frais.
Chaque année
Toutes les 30 minutes
Des répercutions dramatiques
Chaque année, près de 465 000 enfants meurent avant d’avoir atteint l’âge de 5 ans, notamment par le paludisme, la pneumonie, les diarrhées ou encore des maladies du nouveau-né (infections, hypothermie, asphyxies…). Toutes les 30 min une femme au moins meurt en couche, ce qui équivaut à 15 000 décès selon le Ministère de la Santé RDC. Il s’agit surtout de décès engendrés par des causes évitables.
La rémunération à l’acte, qui rend le contrôle de gestion du financement des soins de santé difficile, a engendré un système de taxation systématique et arbitraire : 5 à 10% des recettes des centres de santé sont reversés au ministère de la santé, impliquant les zones de santé et les provinces. Ainsi, les rôles sont inversés.
La logique commerciale qui s’est imprimée dans le système – bien souvent, sous-jacent à des motivations cupides – a entrainé la primauté du paiement avant toute prise en charge. C’est la loi du « Pas d’argent ? Pas de soins ! » qui s’applique, octroyant de fait, le privilège de se faire soigner aux mieux lotis.
Les raisons évoquées en amont font de la RDC, un pays en état d’urgence permanente.