Les troubles alimentaires – extrait d’émission

22 Oct 2025

Un trouble alimentaire, qu’est-ce que c’est ?

Les troubles alimentaires, encore appelés troubles du comportement alimentaire, sont des maladies mentales où les attitudes face à son corps, son poids et la nourriture sont perturbées. Il s’agit d’affections psychologiques complexes, principalement caractérisées par des habitudes alimentaires anormales, une crainte intense de prendre du poids et une grande préoccupation par rapport à l’image corporelle, souvent associée à une altération de la perception de son poids (dysmorphophobie).

La dysmorphophobie, dysmorphobie ou trouble dysmorphique corporel, est un trouble mental caractérisé par une idée obsessive que son corps est rempli de défauts. La personne atteinte de dysmorphophobie a une mauvaise image d’elle-même. Par exemple, elle peut être maigre et se voir forte, ou inversement être en surpoids et se voir normale.

Le plus souvent, la personne atteinte de troubles alimentaires considère que sa valeur, en tant que personne, est dictée par la forme de son corps et par son poids.

Les 4 types de troubles alimentaires médicalement reconnus

1. Anorexie mentale

Il s’agit d’un trouble du comportement alimentaire qui consiste à se priver de nourriture et à rechercher de façon excessive la minceur en raison d’une peur extrême de prendre du poids ou de devenir corpulent.

La personne atteinte d’anorexie a souvent une fausse perception de son poids ou de la forme de son corps, c’est-à-dire qu’elle peut se trouver forte sans l’être en réalité ou refuser de reconnaître la gravité de sa maigreur actuelle.

2. Boulimie mentale

Il est question de boulimie mentale lorsqu’une personne mange et se purge après avoir mangé. Ce trouble alimentaire se caractérise donc par un cycle continu au cours duquel une personne va ingérer de manière importante et compulsive de la nourriture avant de la régurgiter par un vomissement forcé ou une surconsommation de laxatifs, de diurétiques et de pilules amaigrissantes. 

3. Hyperphagie boulimique, aussi appelée frénésie alimentaire

Ce trouble alimentaire consiste en la consommation récurrente de grandes quantités d’aliments, bien souvent de malbouffe et en cachette, accompagnée d’un sentiment de perte de contrôle, de culpabilité, de honte et de dégoût. Il n’est pas suivi d’un comportement compensateur (purge par des vomissements provoqués, des abus de laxatifs, des diurétiques ou des lavements ; exercice physique excessif ; jeûne etc.).  

4. Les troubles alimentaires non spécifiés

Certains comportements alimentaires causant beaucoup de détresse ne répondent pas précisément aux critères des troubles du comportement alimentaire spécifiques, tels que l’anorexie mentale, la boulimie et l’accès hyperphagique. On parle alors de troubles alimentaires non spécifiés. C’est le cas par exemple de l’orthorexie, qui se caractérise par une obsession de manger sainement, ou de l’hyperphagie nocturne, qui se traduit par une consommation alimentaire non contrôlée, excessive, pendant la nuit, sans être capable de refréner cette envie.  

Les personnes souffrant d’un trouble alimentaire non spécifié peuvent vivre également avec une faible estime de soi et une obsession de l’image corporelle. Elles peuvent compter les calories, instaurer des régimes amaigrissants, adopter des habitudes de surentraînement, etc. Il est important de prendre cette problématique tout autant au sérieux que les autres troubles alimentaires. 

Quelques témoignages

Témoignage de Fanny

Avant de connaître le Seigneur j’ai vécu une période d’anorexie associée à de l’orthorexie. Pendant cette période, j’ai perdu plus de 10 kilos en 2-3 mois. Alors que mon entourage me faisait savoir que ma perte de poids était anormale, j’étais complètement dans le déni. Je ne me voyais pas maigre et je trouvais que j’avais un poids normal.

Je faisais beaucoup de sports et je me mettais énormément de pression par rapport à mon alimentation. Je ne mangeais presque rien : une salade à midi, une pomme pour le gouter et une soupe le soir. Lorsque je mangeais un kinder bueno, je me culpabilisais et je me disais que je n’avais pas été assez disciplinée.

Par la suite, j’ai rencontré le Seigneur et c’est ce dernier qui m’a guéri de l’anorexie. Mais pendant une période de 2 ans, je n’avais plus de menstruations en raison de mon anorexie. Mon processus de guérison a donc pris un certain temps avant que je ne puisse retrouver un poids normal et que mes règles ne réapparaissent. Cela s’est fait naturellement avec le temps. Avec une bonne alimentation et en reprenant du poids, j’ai retrouvé mes règles.

Aujourd’hui, je m’alimente de façon équilibrée et avec tous type d’aliments. Toutefois, lorsque je suis affaiblie et que je manque de confiance en moi et d’amour propre, l’ennemi essaye de me communiquer de nouveau des pensées liées à l’anorexie.

Le Seigneur m’a fait comprendre que le fond du problème est le manque d’amour propre. C’est pourquoi, j’ai appris à m’aimer afin de pouvoir aussi aimer les autres. Et, lorsque je passe par des moments difficiles, je vais passer du temps avec le Seigneur afin de trouver en lui le soutien et le réconfort dont j’ai besoin. J’essaie aussi de me parler comme à une meilleure amie et de ne plus être un bourreau pour moi-même.

Témoignage de Diane

Contrairement à ma sœur qui a souffert d’anorexie, mon problème a été celui des excès de table. Avant ma conversion, j’avais tendance à compenser mes émotions par la nourriture et à trouver en cette dernière une sorte de refuge. Et cela a aussi été un problème pour moi après ma conversion. Néanmoins, aujourd’hui, je peux témoigner des progrès que j’ai effectués grâce au Seigneur.

Dans mon cas, le processus de guérison est passé par le fait de reconnaître que j’avais un problème et d’identifier quelle était la source de ce problème. Dès l’instant où j’ai compris que ce trouble alimentaire était lié à mes émotions, et donc à mon âme, j’ai pris conscience que le seul qui pouvait guérir mon âme, c’était le Seigneur et je me suis confié en lui dans la prière. Chaque jour, j’ai fait des petits efforts, des petits progrès et aujourd’hui j’essaye de rester équilibrée/disciplinée non seulement pour moi mais aussi pour être un modèle pour les autres.

Témoignage d’Hélène

Comme Diane, moi aussi, je trouvais mon refuge dans l’alimentation. La gourmandise est quelque chose que je pouvais trouver anodin mais j’ai compris que ça pouvait blesser le Seigneur et que ça pouvait aussi me freiner dans ma marche chrétienne.

Ces différents témoignages permettent de tirer plusieurs enseignements : 

  • Tout d’abord, le plus important lorsque l’on fait face à de tels troubles en tant que chrétien, c’est de reconnaître qu’on a un problème (sortir du déni) et demander de l’aide au Seigneur.  
  • Ensuite, il apparaît que les troubles alimentaires sont souvent liés à une faible estime de soi et un désamour de son corps, de son apparence physique. Dans ce cas, il est important d’apprendre à s’accepter soi-même et à s’aimer.  

Cette acceptation passe par le fait d’accepter qu’Elohîm guérisse notre âme et nous guérisse des blessures qui ont conduit à ce désamour de soi. Or, accepter la guérison du Seigneur, c’est aussi accepter de se laisser changer, accepter de renoncer à certaines choses dans lesquelles on peut trouver du refuge. Dès lors qu’on accepte de se laisser soigner par le Seigneur, ce dernier va ensuite nous enseigner comment fonctionner et nous donner la force de se discipliner selon sa volonté.  

Il faut souligner qu’il s’agira bien souvent d’une discipline personnelle qui n’a pas vocation à être imposée à d’autres personnes, quand bien même elles pourraient se retrouver dans la même situation que nous.

  • Enfin, les troubles alimentaires sont aussi souvent liés à la recherche d’un refuge émotionnel et donc à des blessures de l’âme.  

La consultation médicale

En matière de troubles alimentaires, nous pouvons être guéris directement par le Seigneur qui est le Médecin par excellence et qui Seul sait exactement ce qu’il convient pour la guérison de nos âmes. Mais le Seigneur peut aussi passer par la médecine pour nous apporter la guérison. Par conséquent, ce n’est pas un péché de consulter un spécialiste au sujet de ses troubles alimentaires et de suivre un traitement médical.

Nous terminerons cet article avec le passage de Tehilim (Psaumes) 147  verset 3 :

« Il [YHWH] guérit ceux qui ont le cœur brisé, et il bande leurs plaies. »

Les plaies désignent toutes sortes de blessures et particulièrement celles de l’âme, celles émotionnelles, morales et psychiques engendrées par un traumatisme, un évènement… au cours de notre parcours terrestre et qui bien souvent, peuvent être à l’origine de troubles alimentaires. Le Seigneur est donc Celui qui guérit nos âmes. Confions-nous donc en lui. Amen ! 

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