Présentation du Dispensaire

Congo-Brazzaville, Mpila

Un constat

Malgré les efforts conjoints de l’État congolais, de la Banque mondiale et de l’Organisation mondiale de la santé (OMS), le système de santé de la République du Congo demeure fragmenté et inégal. L’accès aux soins varie considérablement selon les districts, le niveau de vie des populations, la qualité des services disponibles et l’absence d’infrastructures adéquates. En 2021, seulement 13,82 % de la population congolaise avait accès aux services de santé.

Contexte du pays

La République du Congo, également appelée Congo-Brazzaville pour la distinguer de sa voisine la République démocratique du Congo (Congo-Kinshasa), est un pays d’Afrique centrale situé sur l’équateur. Avec une superficie de 342 000 km², elle compte environ 6,1 millions d’habitants, dont 62 % vivent en zone urbaine. La densité de population est faible, avec environ 18 habitants par km², mais la répartition est inégale, les trois quarts de la population étant concentrés dans le sud du pays, notamment dans les régions de Brazzaville et Pointe-Noire.

La population est majoritairement jeune, et environ 46,5 % vit en dessous du seuil de pauvreté, défini à 2,15 dollars par jour.

Le pétrole constitue la principale source de revenus de la République du Congo, représentant environ 50 % du produit intérieur brut (PIB), 80 % des exportations et 60 % des recettes fiscales de l’État. Cependant, la répartition des revenus issus de cette ressource est inéquitable. Une étude de 2019 révèle que sur un total de 7,27 milliards de dollars de pétrole vendu, seulement 624,5 millions de dollars ont été versés dans les caisses du Trésor public national, soit moins de 8,6 %.

En 2023, le PIB du Congo est estimé à 14,2 milliards de dollars, avec un PIB par habitant d’environ 2 508,8 USD, classant le pays parmi les nations à revenu intermédiaire.

Les investissements dans les secteurs sociaux restent faibles. En 2023, seulement 3,8 % du PIB était consacré à la santé et 3 % à l’éducation. Cette situation se reflète dans l’indice de capital humain (ICH) du pays, qui s’élève à 0,42. Cet indice mesure la productivité potentielle d’un enfant né aujourd’hui à l’âge adulte, en tenant compte des risques de mauvaise santé et de mauvaise éducation. À titre de comparaison, l’ICH est de 0,76 en France et de 0,88 à Singapour.

Les objectifs

Avec l’ouverture du centre de santé dans le quartier Mpila de Brazzaville et l’organisation régulière de campagnes médicales, notre objectif est de permettre l’accès aux soins sans contrainte financière, tout en assurant une prise en charge de qualité dans un cadre sécurisé et humaniste, à une population urbaine défavorisée et encore sinistrée depuis l’explosion de 2012.

La particularité du dispensaire :  

Le dispensaire se distinguera par son orientation ambulatoire permettant ainsi une gestion efficace des pathologies ne nécessitant pas d’hospitalisation. Dès son inauguration, la population pourra bénéficier :  

  • des consultations médicales générales ; 
  • d’examens biologiques de base ; 
  • de soins médicamenteux (per os et perfusion intraveineuses) ; 
  • de soins infirmiers locaux : traitement des plaies, suivi et réfection de pansements. 

Perspectives à moyens terme :

Dans une deuxième phase, nous projetons de développer une activité de petite chirurgie ambulatoire, pour répondre aux besoins de la population. 

Le projet de notre infrastructure : 

Nous envisageons d’équiper notre centre comme suit : 

  • une salle d’attente/hall d’accueil ; 
  • deux boxes de consultation ; 
  • deux boxes de soins ; 
  • un poste de soins pour l’équipe médicale et paramédicale ; 
  • une salle dédiée aux soins ambulatoires ; 
  • une salle propre pour les actes de petite chirurgie locale ; 
  • un laboratoire d’analyse avec une salle de prélèvement ; 
  • une salle de repos pour le personnel ; 
  • une pharmacie ; 
  • une réserve. 

Visite du dispensaire à Mpila, Congo-Brazzaville